Ce spectacle se compose de plusieurs courtes scènes, inscrites dans la tradition de l’opéra chinois. L’opéra chinois traite de l’histoire passée et du folklore, mêlant musique, danse acrobatique, théâtre et costumes flamboyants. Dans des gestes abstraits et symboliques, les personnages de marionnettes incarnent le monde héroïque, divin et animal, souvent mis en scène dans des exploits militaires.

Le Tigre et le Moine accorde également une grande attention à la manière de camper les personnages et de montrer leur caractère en recherchant l’union de l’apparence et de l’état d’esprit.  Mouvements acrobatiques sophistiqués, sauts périlleux, et toutes sortes de pirouettes et d’acrobaties rappellent également les arts de la scène avec les arts martiaux. Les marionnettes deviennent de véritables acrobates dont les batailles sont rythmées par des prouesses impressionnantes.

Grâce à sa maîtrise technique, Yeung Faï parvient à exprimer précisément l’esprit, le caractère et les sentiments du personnage qu’il interprète. Seul sur scène derrière son castelet, accompagné d’une musique traditionnelle, et reprenant les nouvelles du folklore chinois, il réalise un exercice de style mettant en valeur l’habileté, la dextérité et la fluidité de la manipulation. Mais nous ne sommes pas ici en présence d’un traditionalisme complet, et c’est avec humour que Yeung Faï donne sa version de l’opéra chinois